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Éthique et déontologie de l’auditeur

Éthique et déontologie de l’auditeur

    Éthique et déontologie de l’auditeur

    La responsabilité d’un auditeur n’est pas uniquement de répondre aux besoins de son client, mais elle s’étend à la prise en compte de l’intérêt public. Par conséquent, un auditeur devra identifier les risques d’atteinte aux principes d’éthique et il devra appliquer, ou s’appliquer, des mesures afin de réduire ou d’éliminer ces risques. Dans certains cas, l’auditeur peut être amené à refuser une mission ou à cesser une mission quand il estime que les règles d’éthique sont mises en danger.  


    Si, par inadvertance, un auditeur enfreint une règle d’éthique, il doit corriger cette violation sitôt qu’il s’en rend compte. La plupart des entorses au code d’éthique sont dues à la présence d’intérêts familiaux directs ou indirects, à un engagement en faveur


    Éthique et déontologie de l’auditeur

    Éthique et déontologie de l’auditeur

    1. Les principes fondamentaux du code d’éthique de l’IAASB : 

    IAASB : The International Auditing and Assurance Standards Board : en français « Le Conseil des normes internationales d'audit et d'assurance »
    Les principes fondamentaux sont au nombre de cinq : 
    • l’intégrité, 
    • l’objectivité, 
    • la compétence, 
    • la confidentialité et 
    • le comportement.

    1-1.L’intégrité  

    consiste à  se  conduire avec droiture  et  honnêteté dans les relations de travail. Elle implique également d’être digne de confiance et de respecter ses engagements. Concrètement, un auditeur ne doit pas accepter d’information qui soit erronée ou non justifiée, et il doit exiger que toutes les informations nécessaires à la compréhension soient effectivement fournies.

    1-2.L’objectivité 

    exige  de ne pas se  laisser influencer  par  son intérêt  personnel  ou  par  des  intérêts  particuliers.  Il doit éviter les situations qui le conduiraient à se laisser influencer. Dans le cas d‘Enron, la proximité entre les dirigeants d’Enron et les associés du cabinet d’audit constituaient manifestement une atteinte au principe d’objectivité.  Néanmoins,  dans  de nombreuses  provinces  françaises,  il  existe  une  certaine  proximité  entre dirigeants et associés des cabinets d’audit. L’enjeu est de conserver cette exigence d’objectivité.

    1-3.La compétence 

    requiert une formation permanente (généralement matérialisée par les séminaires de formation organisés par les réseaux d’audit ou par les instances professionnelles). L’auditeur doit également être diligent, c’est-à-dire appliquer les normes d‘audit dans le respect des délais et avec la prudence nécessaire. Il doit exiger de ses collaborateurs ces mêmes qualités.

    1-4.La  confidentialité  

    interdit  la  communication  d’informations  confidentielles acquises au cours des travaux d’audit ou grâce à des relations professionnelles, sauf s’il existe une obligation légale ou professionnelle (par exemple,  pour  répondre  à  un  contrôle  qualité  professionnel)  de  le  faire. L’auditeur doit être attentif au risque de transmission d’informations à des personnes proches (familles, amis, relations de travail ou de loisir). Il ne doit jamais utiliser d‘informations confidentielles pour son intérêt personnel ou pour celui de certains tiers. Par conséquent, il doit s’assurer que les mécanismes  de  respect  de  la  confidentialité  sont  en  vigueur  au  sein  de son équipe d’audit et au sein de son cabinet. L’exigence de confidentialité s’étend au-delà de la fin de la relation de travail.

    1-5.Le comportement 

    implique le respect des lois et règlements. L’auditeur doit s’interdire tout comportement qui porterait atteinte à la bonne réputation de la profession. Dans la proposition de ses services, il ne doit pas exagérer la qualité du service proposé, ni les qualifications possédées, ni même l’expérience acquise.

    2. Les conflits d’intérêts 


    Il en est notamment ainsi :
    • de la dépendance financière, si un client représente une part très significative des honoraires du cabinet
    • ou de la dépendance technologique, quand un auditeur audite un système qu’il a lui-même contribué précédemment à mettre en place
    • ou de la dépendance affective, quand une personne proche de l’auditeur assume des fonctions de direction au sein de l’entreprise auditée. 


    Avant d’accepter une mission, l’auditeur doit identifier les risques d’atteinte aux règles éthiques. Il doit mettre en œuvre les procédures nécessaires pour réduire ces risques à un niveau acceptable. Cela peut consister à recourir à un expert pour des questions techniques pointues ou sur lesquelles l’auditeur a adopté une position personnelle forte. Cela peut aussi passer par la constitution de l’équipe d’audit en remplaçant les collaborateurs entretenant des relations familiales ou amicales directes avec des membres clés de l’entreprise auditée.

    Dans le cas où la nomination résulte d’un changement d’auditeur, le nouvel auditeur peut prendre contact avec l’ancien auditeur pour identifier les raisons du changement. Ce contact est contraint par les règles de confidentialité s’appliquant à l’ancien auditeur. L’auditeur pressenti doit également obtenir l’autorisation de son futur client pour s’entretenir avec les responsables du service comptable de l’entreprise. S’il s’agit de missions complémentaires à la mission principale, l’auditeur doit s’assurer qu’elles ne remettent pas en cause son indépendance et qu’elles sont conformes aux possibilités légales de cumul des missions.

    Les conflits d’intérêts peuvent émerger à l’occasion d’une acquisition ou d’une fusion ou quand deux clients de l’auditeur se retrouvent en concurrence directe sur un marché oligopolistique. De même, il peut exister des conflits  d’intérêts  quand  deux  clients  se  retrouvent  en  conflit  sur  l’interprétation et l’utilisation d’une transaction, d’un brevet, d’un actif ou d’un passif. Il est recommandé à l’auditeur d’indiquer à ses divers clients les risques potentiels  de  conflit  d’intérêts,  et  de  recourir  à  des  équipes  d’audit  distinctes  avec  des  procédures  de  confidentialité  renforcées.  

    Dans certains cas, l’auditeur doit refuser une mission ou en demander la cessation.

    Fin 
    Éthique et déontologie de l’auditeur

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