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La communication financière : une tâche de plus en plus chronophage

La communication financière : une tâche de plus en plus chronophage

    La communication financière,  une tâche de plus en plus chronophage


    L’entreprise doit donner de plus en plus d’informations financières et de plus en plus vite : reporting mensuel, suivi de projet, business review, budget, trajectoires financières, revues internes… les échéances se suc-cèdent.

    L’information financière  s’accroît avec les besoins de la communication interne, les communiqués de presse et les obligations légales  de plus en plus exigeantes quant à la qualité des données (rapport de gestion, document de référence…).
    La communication financière,  une tâche de plus en plus chronophage
    La communication financière,  une tâche de plus en plus chronophage

    Une entrée en Bourse ou l’ouverture du capital à de nouveaux actionnaires ou à l’actionnariat salarié amène un tel surcroît de travail auprès des équipes de contrôle de gestion que celles- ci doivent souvent se réorganiser pour y répondre dans les délais attendus.

    La communication financière  concerne les résultats passés mais aussi les projets et les perspectives économiques et financières.  Particulièrement importante dans les sociétés cotées, elle obéit à des règles précises visant à garantir la transparence  de l’entreprise et la qualité de l’information don-née aux actionnaires.


    LA PRESSION DES DÉLAIS SUR LA PRODUCTION DES COMPTES


    Les entreprises cotées raccourcissent leur délai de clôture  pour pouvoir donner rapidement des signaux à la Bourse. Dans cette course aux investisseurs le premier qui sort son résultat a un premium dans le traitement de l’information et l’arbitrage des investisseurs. Les grandes entreprises ont toutes mis en œuvre des projets de raccourcissement de leurs délais de clôture (dits fast close)  et de publication des comptes.

    Les contrôleurs de gestion assistent les comptables dans cette course en les aidant dans les différents travaux de clôtures (estimation des écritures de provisions, valorisation des stocks, impairment  tests [test de dépréciation des actifs…]).

    Une fois les chiffres arrêtés, les contrôleurs de gestion produisent toutes les analyses sur le résultat avec des comparaisons entre l’année précédente et l’année clôturée, et l’estimation de la performance budgétaire. Dans les grandes entreprises les publications sont souvent semestrielles.

    LA CONTRIBUTION DU CONTRÔLE DE GESTION À LA COMMUNICATION FINANCIÈRE


    Les dernières tendances, le fait que le rapport de gestion doive s’appuyer sur les éléments de pilotage de l’entreprise, amènent encore davantage les directions générales à faire appel au contrôleur de gestion pour alimenter la communication financière  alors que traditionnellement les analyses venaient plutôt des services comptables. Les normes IFRS ont apporté beau-coup de changement sur le sujet, en définissant de nouvelles approches plus économiques de la communication financière.

    Historiquement les informations financières données par le contrôle de gestion concernaient surtout le reporting interne, aujourd’hui elles évoluent progressivement vers des informations plus stratégiques comme les business reviews (revues d’activité de l’entreprise avec ses organes de gouvernance), et la participation à la communication financière  sur la base des trajectoires financières et de l’analyse des projets. Le contrôleur de gestion est ainsi de plus en plus souvent en charge de la préparation et de l’alimentation de la business review.

    Le budget Le budget  est devenu un élément de la communication financière . Cela n’est pas sans poser des problèmes car le risque est de vouloir faire du window dressing (i.e. améliorer de façon irréaliste les perspectives de résultat) au détriment d’une ambition réaliste et partagée… Gare aux sanctions boursières qui ne manqueront pas de se produire si l’entreprise doit ensuite annoncer qu’elle ne tiendra pas ses prévisions de résultats et émet un profit.

    warning . Les actionnaires n’aiment pas les mauvaises surprises, la sanction sur le cours de Bourse sera immédiate et la confiance des investisseurs entamée.

    La trajectoire financière ou les business plans 

    Les analystes et les sociétés de scoring souhaitent y voir plus clair sur les perspectives de cash que l’entreprise saura générer dans le futur : ils demandent plus d’information sur les projets, les trajectoires financières, les perspectives d’évolution des parts de marché, les plans de restructurations et leurs impacts…

    Là encore le rôle du contrôleur de gestion est essentiel quant à la bonne quantification des impacts des plans stratégiques dans des trajectoires de trois à cinq ans : le contrôleur de gestion doit travailler de façon très rapprochée avec la stratégie et les opérationnels pour intégrer les impacts des actions de croissance externe, du marché, des restructurations envisagées.

    Il doit traduire la vision de la direction générale en trajectoire financière partagée par l’ensemble des acteurs, qui deviendra le fi l rouge des actions pendant tout le déploiement du plan stratégique, chaque année le budget  devant se rapprocher de l’année suivante de la trajectoire lorsque les ambitions de l’entreprise sont atteintes !

    LA SÉCURITÉ FINANCIÈRE 


    La diffusion de l’information financière  met des informations de l’entreprise entre toutes les mains : celles des actionnaires, des clients, des fournisseurs, mais également des concurrents.

    Là encore une attention de tous les instants est nécessaire pour éviter une diffusion trop importante de données qui pourrait nuire à l’entreprise. Les personnes en charge de la communication des données financières doivent être particulièrement vigilantes sur l’identité des personnes qui les sollicitent et sur les objectifs poursuivis. 

    C’est à ce prix que l’on évite la diffusion d’informations mal maîtrisées ou mal interprétées. Afin de bien contrôler cette communication, il peut être judicieux de centraliser les réponses dans un pôle qui veillera à la cohérence et à la qua-lité des réponses aux différents services demandeurs tout en garantissant leur traçabilité. Il devra également garantir la cohérence entre l’information

    interne et externe : les deux mondes sont perméables et des annonces effectuées en externe sans communication interne préalable peuvent être préjudiciables au bon fonctionnement de l’entreprise, tout comme il est illusoire de vouloir cacher durablement au marché des informations communiquées en interne.

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