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LES DIFFÉRENTS TYPES DE CENTRES DE RESPONSABILITÉ

    Introduction : 

    Il est possible de les classer selon l’étendue et le degré de responsabilité accordés à leur responsable et, notamment, en fonction des variables sur lesquelles il dispose d’une véritable capacité d’action.

    Ce principe, qui stipule que l’on doit faire porter la responsabilité d’un collaborateur uniquement sur des variables sur lesquelles il peut agir, est appelé « principe de contrôlabilité ». Ces variables se traduisent par une unité monétaire (le coût, le chiffre d’affaires, le bénéfice, la rentabilité, etc.) sur la base de laquelle on évalue la performance du centre. il existe 4 types de centres de responsabilité : 

    • les  centres  de  coûts,  
    • les centres  de  revenus ou  de  chiffre d’affaires, 
    • les centres de profits, 
    • les centres d’investissement.

    LES DIFFÉRENTS TYPES DE CENTRES DE RESPONSABILITÉ

    Les centres de coûts

    Les centres de coûts sont des centres dont le responsable ne peut maîtriser que des consommations des ressources, c’est-à-dire des coûts. Par exemple, il peut s’agir d’un atelier de fabrication ou encore d’un service formation. L’on distingue alors deux types de centres de coûts : 
    • Les centres de coûts productifs qui se caractérisent par des outputs tangibles, dont il est aisé de mesurer la quantité et la qualité. Il peut s’agir par exemple d’ateliers de fabrication.
    • Les centres de coûts discrétionnaires caractérisés par des outputs de nature immatérielle dont il est très difficile de mesurer la quantité et la qualité. Ils sont généralement producteurs de service ou de conseil en interne dans l’entreprise. Contrairement aux précédents, il est malaisé, sinon impossible, d’établir avec précision des liens de causalité entre les actions ou le montant de la dépense engagée et les résultats obtenus.
    • Leur gestion en est d’autant plus délicate. L’évaluation  des  performances  est  ici  davantage  de  l’ordre  de l’appréciable, du jugement, que du mesurable ou du quantifiable. Les consommations de ressources sont « à la discrétion » des responsables  dans  les  limites  de  leurs  enveloppes  budgétaires.  Par exemple, lorsqu’un directeur du marketing finance, sur son budget, sa participation à un congrès international, abonne son service à des revues professionnelles, ou s’inscrit à un séminaire de formation, établir un lien entre le montant des dépenses engagées et l’amélioration de ses résultats et compétences professionnelles, relève d’un exercice très approximatif. Tout repose, en fait, sur la confiance que sa hiérarchie fonde dans son jugement. Les départements fonctionnels ou d’état-major de l’entreprise sont des exemples de centres de coûts discrétionnaires : direction générale, direction des ressources humaines, direction financière, etc.

    Les centres de revenu ou de chiffre d’affaires : 

    L’output est ici le chiffre d’affaires. Leurs responsables sont donc évalués sur les quantités vendues et les prix pratiqués. Il peut s’agir de la force de vente de l’entreprise, d’agences commerciales ou de magasins de vente... Dans tous les cas, les responsables ont une possibilité d’action limitée à leurs ventes, ils ne maîtrisent pas le coût d’achat des marchandises qu’ils  sont chargés de vendre, celui-ci est négocié en amont par le service achat de l’entreprise ou une centrale d’achat, par exemple.

    Les centres de profit : 

    La performance de ces centres est évaluée sur la base des bénéfices dégagés. Généralement, il s’agit d’unités de grande taille dont le dirigeant occupe une forte position hiérarchique et est investi de responsabilités très larges et importantes : unités de production, succursales, magasins de vente, etc.

    Les centres d’investissement : 

    Il s’agit plus précisément d’une variété de centre de profit dans laquelle le manager responsable dispose d’un degré supérieur d’autonomie et de responsabilité, dans la mesure où il est habilité à réaliser des investissements ou des cessions d’actifs. Sa performance est ainsi appréciée sur la base de la rentabilité des capitaux ainsi investis, leur retour sur investissement.
    Le tableau ci-dessous synthétise ce classement des centres de responsabilité. On observe que depuis les centres de coûts ou de revenus jusqu’aux centres d’investissement, en passant par les centres de profits, le niveau d’autonomie et de responsabilité s’accroît. L’organisation du contrôle de gestion représente en définitive un dispositif gigogne  qui  reflète  le mode  de  structuration de l’organisation.

    LES DIFFÉRENTS TYPES DE CENTRES DE RESPONSABILITÉ
    LES DIFFÉRENTS TYPES DE CENTRES DE RESPONSABILITÉ

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